Midi, retour à l'hotel pour le déjeuner. Rien à dire de spécial, c'est une étape obligatoire mais, pourtant d'ordinaire plutôt
porté sur la gastronomie, je n'y prend pas plaisir. Le plaisir c'est plutôt de se retrouver réuni autour de cette table avec des
gens de tous horizons qui sont là pour la même chose que vous. C'est comme dans les aéroclubs, on ne s'embête plus avec les
références sociales, nous sommes de futurs passagers de Concorde, c'est tout et c'est énorme.
14h, on se rapproche. Départ en car ADP pour une visite des installations de CDG. On va rentrer sur le théatre de opérations.
Passage obligatoire par le point de contrôle où un agent de sécurité fort peu motivé vérifie le laisser-passer et nos papiers d'
identité. Là c'est le bonheur. Nous sommes au contact des avions. C'est comme un safari, on ne vois plus les bêtes derrières
les barrières, il suffirait de tendre la main pour les toucher. On voit un A320 de BA arriver à sa porte et tout de suite le
ballet commence : déchargement, refuelling, cattering... On croise des avions de partout. Un petit tour par la zone fret où seuls
quelques manutentionnaires s'affairent devant les parkings vides. Le spectacle se joue de nuit nous dit on.
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Direction CDG2. Après quelques mêtres sur le parking, il apparait derrière un 747 Air India : notre Concorde F-BVFB. Il est assez loin, de dos, les gouvernes pendantes mais il déclenche une frénésie de photos. Cette fois on le touche enfin du regard : emotion en hausse, les sourires se font encore plus larges.
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Nous poursuivons la visite jusqu'au nouveau terminal que nous contournons puis nous remontons CDG2 de l'autre côté. Bonne nouvelle : nous sommes en avance sur le planning, nous allons donc retourner voir notre Concorde mais par devant. Le car s'arrête donc à 4 ou 5 mêtres du pointu qui nous regarde visisère baissée, comme pour mieux nous voir. Hystérie de photos. Ceux qui ne sont pas du bon côté nous passent leurs appareils. Cette fois il est vraiment là. Quelques mètres à peine nous séparent. Les sourires s'élargissent encore : nous allons nous exploser les zygomatiques.
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